Lecture de février: « La danse des damnées »
- Post published:mars 29, 2024
- Post category:lecture
- Post comments:0 commentaire
L’histoire de se livre est basé sur un fait de l’histoire de la ville de Strasbourg durant l’été 1518: une femme ne peut frénétiquement s’arrêter de danser dans les rues, petit à petit d’autres femmes se joignent à elle.
En utilisant comme toile de fond cet évènement de l’histoire, l’autrice évoque le destin de trois femmes à une époque où la société était fondée sur les principes de la religion et la toute puissance masculine. Comment ces femmes qui ne décident en rien de leur destinée vont être amené découvrir une autre manière de vivre et s’affrnachir au péril de leur propre vie de l’autorité masculine ?

On découvre le destin de trois femmes:
- Lisbet, femme d’un fermier se débatattant dans la pauvreté et mariè à un homme qui s’éloigne d’elle au fil de ses fausses couches. Elle est désespéré de ne pouvoir enfanter, se pensant maudite. On lui refuse son droit à faire le deuil de ses enfants alors pour soulager son coeur lourd elle a décoré un arbre de la forêt avec des rubans symbolisant chacun de ses enfants. Son sanctuaire païens.
- Agnetta: belle – soeur de Lisbet, paria de la société puis qi revient. Lisbet ne sait rien de cette histoire mais se prend rapidement d’affection pour elle.
- : la meilleure amie de Lisbet, mariè à un homme froid et dure au service des autorités locales.
C’est dans ce contexte, a une époque de famine où les superstitions et la religion guide la vie que l’auteur nous conte l’histoire de ces femmes tiraillées entre le respect des attentes sociétales et leur propres aspirations.
Pour évoquer la question de la féminité mais aussi la sexualité féminine, l’auteur utilise le vocabulaire de la littérature de la sorcière: toute transgression aux lois établies se déroulent la nuit, dans l’obscurité ou dans la forêt. La crainte d’être vu est perpétuelle, chacun peut être dénoncée. Les anciens rites païens se mêlent à la religion catholique dans une sorte de danse pour trouver un équilibre entre la tradition et le sens de la vie.
J’ai eu du mal à être dans cette lecture, il y a eu des moments où j’ai trouvé que cela trainait trop en longueur, j’ai eu du mal à comprendre où cette histoire menait.
C’est finalement quand je l’ai eu terminé et que j’ai commencé à poser des notes pour réaliser cet article que la construction de ce récit m’est apparu.
La condition de la femme et la question de leur propre capacité à prendre leur destin en main est au coeur de cette histoire. Comment leur condition de femme les amène dans des paradoxes qui parfois les amène à s’oublier pour pouvoir survivre. Comment dépasser le deuil mais et renoncer à sa capacité d’être mère quand la seule valeur de la femme est celle d’enfanter ? Comment la sexualité féminine est niée et condamnée voir uniquement dirigée par la seule volonté masculine ?

Vous trouverez sur internet des résumés et d’autres avis peut-être plus développés, mais j’avais envie de vous partager les thèmes abordés et surtout le fait qu’il faut parfois laisser un peu de temps pour s’imprégner d’une histoire et qu’elle trouve ainsi tout son sens.
J’aime les romans historiques qui traitent du monde des sorcières avec en toile de fond la condition de la femme. Ce livre aurait pu être étiqueté dans la bibliothèque des romans de sorcière tant la construction mais aussi la période abordée correspondent au temps de la chasse aux sorcières.
J’espère vous avoir invité à le lire ou en tout cas aiguiser votre curiosité !